Rien ne distinguerait leurs méthodes ancestrales de celles utilisées par les industriels. Les sauniers rétais dénoncent un projet européen de label « Agriculture biologique ».
Comme à Guérande ou Noirmoutier, les sauniers rétais s’insurgent contre un projet de label « Agriculture biologique » actuellement débattu par la Commission européenne. Cette certification, en l’état des travaux européens, gommerait toute distinction entre sels artisanaux et industriels, producteurs ancestraux et producteurs de sel de mine obtenu à grand renfort de chimie et d’additifs.
« Être noyés parmi les industriels serait catastrophique ». La centaine de sauniers rétais produit en moyenne 2 500 tonnes par an. Ce marché de niche et « de terroir » a su trouver sa place, assure Nicolas Becaud le Président de la Coopérative des sauniers de l’île de Ré.
«Le sel est obtenu par évaporation, c’est magique ! » Rien, affirment ces artisans, n’y serait ajouté quand les industriels utilisent, eux et régulièrement, des antimottants et anti-mousseux pour stabiliser leur sel.
En attendant, les sauniers français travaillent à « une stratégie commune » et espèrent une réaction du ministère de l’Agriculture. « Les industriels veulent s’engouffrer dans la brèche. Notre métier artisanal a beaucoup à perdre dans cette bataille démesurée », soulignent un saunier et Nicolas Becaud a leparisien.fr.