Après avoir mangé les huitres, elles sont recyclées. Leur coquille précieuse se transforme en produits alimentaires pour les poules, en cosmétiques ou encore en fils d’imprimantes 3D.
En Charente-Maritime, premier département producteur d’huîtres. Ces dernières ont une seconde vie, du moins leur coquille : leur utilisation ne cesse de s’étendre depuis l’alimentation traditionnelle des poules jusqu’aux cosmétiques, des compléments alimentaires à l’industrie, comme les fils d’imprimante en 3D.
Dans ce département, l’entreprise Ovive s’est spécialisée depuis 1989 dans la collecte de cette matière première : « Je dispose gratuitement des bennes chez des ostréiculteurs de l île de Ré et du bassin de Marennes-Oléron dans ce département, mais également à Arcachon et en Bretagne», a expliqué le cofondateur de l’entreprise, Jean-Luc Saunier.
« Les paillettes de un à six millimètres sont destinées à l’alimentation des poules, représentant 80 % des 3 000 tonnes d’huîtres que je broie chaque année», détaille Jean-Luc Saunier.
Utiliser les coquilles d’huîtres pour nourrir les poules qui ont besoin de cet apport pour produire leurs coquilles d’oeufs est une pratique connue de longue date.
La Charente-Maritime est un territoire inscrit dans le programme « zéro déchet, zéro gaspillage». Sinon les coquilles sont jetées dans le tout-venant.
« En Bretagne, elles sont réduites en poudre très fine et entrent dans la composition des fils d’imprimantes en 3D. À l’inverse, les coquilles entières servent à la filtration d’air dans les stations d’épuration. »
Une entreprise de toiture végétalisée rochelaise, « L’Atelier du végétal», fait d’ores et déjà entrer les coquilles de moules dans la composition de sa base matérielle.
Qui rédige chez vous? recycléEs! et “huître” prend un accent circonflexe!