Reculer une partie des dépôts d’hydrocarbures de la Pallice pour mieux sécuriser les habitants du quartier est techniquement possible et financièrement coûteux.Ce rapport s’inscrit dans la préparation du Plan de prévention des risques technologiques (PPRT) des sociétés pétrolières Picoty et SDLP que la préfecture veut boucler avant la fin de l’année.
Pour la société Picoty, l’Ineris préconise la suppression de six cuves de gasoil, d’un volume total de 84 775 mètres cubes, compensée par la reconstruction de quatre nouveaux bacs de même contenance au nord du site.
Pour SDLP (filiale de Total), moins proche des habitations, la sécurisation de deux cuves, par la mise en place d’une double paroi, suffirait à réduire le risque.
Ce jeu de cuves musicales permettrait de sortir «16 enjeux» (traduisez des habitations) de la «zone de délaissement» (comprenez d’expropriation) prévue par le PPRT, lequel concerne au total quelque 500 immeubles et plus de 1 500 personnes.
L’association Respire ne veut pas laisser la préfecture résumer le débat à cette simple équation.
Elle rappelle aussi que l’évaluation est celle de l’industriel, lequel a tout intérêt à alourdir la facture.