L’entrée en service du bac «Île d’Aix II», le 18 février entre la pointe de la Fumée et le petit port de la rade, ouvre une nouvelle page de l’histoire écrite entre la plus méridionale des îles du Ponant et la Grande Terre, comme les anciens nommaient le continent. L «Île d’Aix II» arrive ainsi en remplacement de l «Île d’Aix» que les ACRP, les anciens chantiers navals de la Pallice, avaient construit en 1966.
Sa mécanique Poyaud ferait pourtant rêver des connaisseurs, malgré ses 80 000 à 90 000 heures de bons et loyaux services.
Mais «les travaux trop lourds à réaliser, pour qu’il réponde aux exigences du Bureau Veritas et du Centre de sécurité des navires, ont conduit le Conseil général à délibérer pour la construction d’un nouveau bac, en 2007», indique Didier Loriou, chef du service des ports au Conseil général.
Car c’est le Département qui est propriétaire de ces bacs, et c’est la société Fouras-Aix (groupe Veolia) qui les exploite dans le cadre d’une délégation de service public.
C’est un bateau fatigué, mais surtout obsolète. Plus de trois ans sont passés entre la décision politique et la livraison du navire.
Un bateau dont l’histoire s’écrivait dans la tourmente de l’actualité, avant même la pose de sa première tôle : c’était à l’époque du naufrage du chantier naval rochelais Gamelin, consécutif au suicide de son dirigeant Joël Gamelin, à la fin de l’année 2008.
Cette entreprise spécialisée dans les constructions navales en aluminium s’était positionnée pour remporter ce marché public.
C’est en 2009 que les dés ont été définitivement jetés. Tandis que les deux derniers bacs, l «Île d’Aix» et le «Pierre Loti», avaient vu le jour à La Rochelle, le dernier-né de la famille serait donc mis à l’eau en Bretagne. S