À 60 ans, cet éleveur fait reproduire avec passion cette espèce menacée de disparition, facilement reconnaissable à son pelage hirsute. Ses ânes grandissent autour des remparts de Saint-Martin-de-Ré. « Sa forme d’étoile en fait un lieu d’élevage idéal, il y a toujours de l’ombre, des endroits abrités du vent. Il est également doté d’un biotope exceptionnel », raconte l’éleveur.
Sa flamme a failli s’éteindre en 2021, alors que l’une de ses ânesses tout juste nées a été victime d’un acte de barbarie. « Elle a été découpée en morceaux. J’ai voulu tout arrêter, mais j’ai finalement persisté », confie l’éleveur, encore ému.
La majorité des éleveurs vous le diront, c’est rarement une activité rentable. « Cette tradition de leur mettre des culottes en tissu est apparue vers 1860, pour les préserver des mouches et des moustiques lorsqu’ils travaillaient dans les marais salants », rapporte leparisien.