Protection maximal pour la surveillance des huitres. Vidéosurveillance, caméras sur drone, jumelles à vision nocturne, puces électroniques, patrouilles en chaland ou pirogues: à quelques semaines de Noël, les huîtres, proies tentantes pour les voleurs, sont surveillées de près dans les bassins de Marennes.
Le cours de l’huître s’est envolé et les vols ont suivi la même courbe, avec un pic en 2011: 40 tonnes dérobées. Depuis, le volume avait chuté jusqu’à huit tonnes en 2015. Mais, le phénomène reprend: 17,5 tonnes en 2016 et déjà huit début décembre 2017, selon la gendarmerie. Plutôt treize tonnes, pense le Comité régional de la conchyliculture, tous les vols n’étant pas signalés officiellement.
Au comité régional de la conchyliculture, le garde juré Francis Bédis, pilote professionnel de drone, « contrôle les parcs à huîtres depuis le ciel ». Rien ne permet de distinguer l’origine d’une huître, rien ne matérialise les parcs en mer pour savoir si chacun est bien sûr sa concession, et les poches d’huîtres sont toutes les mêmes.
Les gendarmes en sont convaincus, la plupart des vols sont commis par des ostréiculteurs, même si le Comité régional de la conchyliculture pointe aussi les particuliers lorsqu’il s’agit de « petits vols » de moins de 500 kg. De 2010 à 2017, huit personnes ont été interpellées pour un total de 28 tonnes d’huîtres subtilisées.
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