La nacelle du dernier pont transbordeur de France, le pont dit «du Martrou», qui enjambe la Charente entre Rochefort et Echillais, a été déposée vendredi 23 septembre, une opération qui marque le début de trois ans d’un vaste chantier de restauration.
Il ne reste que huit ponts de ce type dans le monde, dont celui du Martrou, haut de 50 mètres et long de 150.
L’État, propriétaire de l’ouvrage, a engagé un budget de 22,5 millions d’euros pour que ce pont, inauguré en 1900 et immortalisé en 1966 par Jacques Demy dans son film «Les demoiselles de Rochefort», retrouve son état d’origine.
Classé monument historique en 1976, il transportait encore piétons et cyclistes jusqu’en novembre 2015, date de sa fermeture pour préparer le chantier.
Une restauration, motivée autant par des raisons historiques que techniques, qui pourrait faciliter son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco.
Le pont du Martrou permettait aux piétons et aux charrettes de traverser la Charente entre Rochefort et Echillais tout en autorisant la navigation en dessous.
«Plus je travaille dessus et puis je mesure combien ce pont est génial», s’est enthousiasmé Philippe Villeneuve, architecte en chef des monuments historiques, lors de la dépose de la nacelle de 26 tonnes.
Une fois ces opérations achevées, en mai 2018, le tablier et la nacelle seront remontées pour une remise en service prévue en février 2019.