L’escroquerie au terminal de paiement

Dans chacune de ces villes, de Bordeaux à Béziez plusieurs commerçants ont reçu la visite de ces clients indélicats.Concrètement, les malfaiteurs prennent pour cible des grandes chaînes commerciales dont ils savent que les filiales sont toutes équipées d’un même modèle de terminal de paiement électronique sans fil de la marque Ingenico.Ils effectuent aussi des repérages dans des restaurants avant de revenir pour passer à l’action.

Au moment de régler, à la caisse, ils perturbent l’attention du commerçant en laissant tomber un objet, par exemple, et substituent le TPE par un autre appareil, parfaitement identique.

Ils vont ainsi laisser le TPE fonctionner quelques heures ou quelques jours pour que des paiements soient réalisés.

Puis ils vont revenir dans la boutique, le restaurant ou le cinéma et se placer à proximité de la caisse enregistreuse pour récupérer, en moins de trente secondes, l’intégralité des données mémorisées.

À partir de ces coordonnées et du code confidentiel également mémorisé, ils vont faire fabriquer des clones auprès de complices installés en Asie du Sud-Est et aux États-Unis.

«C’est redoutable», observe un enquêteur de la division des affaires économiques et financières de la Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Bordeaux, en charge depuis peu de conduire les investigations dans le cadre de cette affaire.

«Fixer le terminal et ne pas le laisser à la libre disposition du client peut également s’avérer efficace», suggère un enquêteur.

En France, les fraudes à la carte bancaire sont estimées à environ 500 millions d’euros par an.

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