Dans notre département, le marché du travail est très sensible à la saisonnalité.Le chiffre du chômage des jeunes en Charente- Maritime est supérieur aux chiffres régionaux.Certains secteurs recrutent néanmoins, ici ou même très loin, comme au Québec.La Mission locale de La Rochelle travaille avec son équivalent d’un secteur aurifère de l’ouest du Québec.Aurore et Alexandre se tiennent la main dans la salle d’attente de la Mission locale La Rochelle-Aunis-Ré.
Aurore sort d’un entretien, elle espère un travail dans la comptabilité.
«On pourrait alors prendre un appart».
Elle aussi en attente de rendez-vous, Margot, 19 ans, raconte son périple dans la zone commerciale de Beaulieu.
J’ai fait tous les magasins du secteur, aussi ceux d’Angoulins et du centre-ville.On a pris mon CV a seulement quatre endroits.
Selon Pôle Emploi Poitou-Charentes, en cinq ans, le chômage a augmenté de 15 %.Il concerne actuellement plus de 4 700 personnes sur le territoire de la Cara.
Il y a un an, le taux de chômage frisait les 16 % de la population active.Le chômage concerne les femmes avec 54,7 % des sans-emploi.
Ce taux diminue considérablement lors de la période estivale ; embellie très passagère toutefois puisque la moitié des offres d’emploi sont des CDD de moins de trois mois et seuls 15 % deviennent des contrats à durée indéterminée.
En Charente-Maritime, les chiffres ne sont pas bons.
«Il n’a pas fait beau, cela a retardé le recrutement des saisonniers aussi bien dans l’agriculture que sur les activités liées au tourisme», propose pour éclairage Catherine Mathivet, directrice déléguée de Pôle Emploi pour la Charente-Maritime.
«Nous faisons de plus en plus de médiation», constate Jean Bureau.Les employeurs et les jeunes ont parfois une impression déformée les uns des autres.