Le chantier de construction de la future Ligne à grande vitesse (LGV) avance à grands pas.Très prochainement, les premiers rails devraient être installés, vers Villognon.Mais au fait, qui va s’occuper des 342 kilomètres de rails nécessaires pour relier Tours à Bordeaux? Poseur de rails est un métier bien éphémère, car une fois en place, la voie est censée ne plus bouger.Quant aux programmes massifs de construction de nouvelles lignes, ils sont très rares.
Un temps envisagé à Saint-Jean-d’Angély, ce post-CAP sera finalement dispensé à la rentrée au lycée des métiers du bâtiment de Sillac, à Angoulême, plus proche du tracé.
Officialisé cette semaine, il entre dans le cadre des Formations complémentaires d’initiative locale (FCIL), qui se mettent en place (ou en sommeil) en fonction des besoins du terrain.
Le rectorat, la Région et Cosea le prennent en charge, pour un montant total d’un peu moins de 300 000 €. Une vingtaine de personnes, détenant au minimum un CAP, seront formées pendant neuf mois.
L’Onisep va diffuser une brochure et le site Internet du lycée propose d’ores et déjà la fiche de formation. «La voie se pose par tronçon de 102 mètres, il faut donc forcément être assisté d’une machine», détaille Jacques Hobart, chef de travaux au lycée.
Les élèves pourront travailler sur un tronçon de 30 mètres. Un intervenant professionnel dépendant de Cosea animera également les cours. Les élèves ne seront pas formés à monter des lignes caténaires.
Une autre FCIL, consacrée à ce métier, ouvrira à la rentrée à Poitiers. Une fois diplômés, les élèves bénéficieront d’un Contrat à durée indéterminée de chantier (CDIC).
«La pose des voies terminée, ils se verront proposer des missions sur d’autres chantiers ou seront intégrés au sein de Mesea, qui sera chargé de l’exploitation de la ligne», précise Patrick Martin, inspecteur de l’Éducation nationale et en charge du projet au rectorat.