La Communauté d’agglomération Royan Atlantique (Cara) fait-elle un bon calcul en adhérant au syndicat départemental des eaux (SDE)? Non, si l’on en croit Didier Simonnet, adjoint au maire royannais chargé des finances et délégué communautaire. S’appuyant sur les différents scénari étudiés par les propres services de la Cara, l’usager serait gagnant à ce que l’Agglomération gère elle-même la production et la distribution de l’eau potable plutôt que de laisser la gestion pratique du service au syndicat départemental.
On le sait, depuis le 1er janvier dernier, la Cara a ajouté aux compétences qu’elle exerce déjà celle de la production et de la distribution de l’eau potable.
En attendant le choix de l’organisation définitive de cette prise de compétence, les dispositions existantes perdurent : gestion en direct (Saint-Georges-de-Didonne, en régie) ou délégation de service public à une société spécialisé par les communes seules (Royan, Vaux, Saint-Palais, Saujon) ou réunies en syndicats intercommunaux (Le Chay-Corme-Ecluse, Rives de la Seudre, syndicat des eaux de Chenac, Médis-Semussac).
Le principe de l’adhésion globale de la Cara au syndicat départemental des eaux et donc du transfert de la compétence «eau potable» au SDE a été retenu.
Pour l’heure, des 34 communes membres, seul Royan n’adhérait pas encore au SDE, à l’instar d’ailleurs des autres villes majeures de Charente-Maritime.
Et si Royan y adhère, ce sera sous couvert de dispositions particulières.
Didier Simonnet, en effet, a ferraillé au nom de la commune pour obtenir la signature d’un protocole tripartite entre Royan, la Cara et le syndicat départemental.
Soit en 2014, si la Cara adhère dès 2013.
In fine, Royan a négocié pour ces usagers une augmentation inéluctable du prix de l’eau, pour tendre vers les conditions tarifaires du SDE, mais maîtrisée.
Cette solution passait, selon l’adjoint au maire de Royan, par une gestion directe par la Cara de la compétence «eau potable».
Qui dira encore, dans les rangs de l’assemblée communautaire, que Didier Simonnet ne défend que les seuls intérêts de sa commune?