Du panais, du radis noir, du topinambour. Sur les étals de l’épicerie solidaire, place Champlain, des légumes anciens font un retour remarqué au milieu des poireaux, pommes de terre et carottes. Depuis l’automne dernier, la petite boutique sociale a élargi sa gamme de produits frais.
«On a plus de 80 références», se félicite Valérie Hongrois, la directrice de l’épicerie solidaire, désormais membre du réseau régional Uniterres.
Le résultat ne s’est pas fait attendre.
«Entre 70 et 80 % des clients prennent des fruits et légumes ; avant, c’était plutôt 50-60 %», souligne Valérie Hongrois.
Initiée par l’Association nationale de développement des épiceries solidaires (Andres), la région Poitou-Charentes et l’Europe, le projet Uniterres poursuit un objectif double : la sécurité alimentaire des plus démunis et le soutien d’une agriculture durable et locale.
Il peut y avoir des légumes abîmés par la pluie ou le gel, mais c’est bien, cela ramène le consommateur à la réalité.
Elizabeth Letouzé, une habituée de l’épicerie, manque rarement un arrêt devant les étals de fruits et légumes.
Dès que je rentre chez moi, je cuisine pour pas que cela pourrisse. Cette maman de deux enfants, nouvelle cliente de l’épicerie, s’est laissée tenter.
«On dit que les publics démunis ne cuisinent pas, c’est absolument faux», argue Valérie Hongrois, ravie de pouvoir tordre le coup à certains «préjugés».
Pour donner des idées de recettes aux familles, l’épicerie a organisé en décembre un atelier de cuisine avec le chef de la cuisine centrale de la ville.