Pour ses membres, «la municipalité tente d’éluder momentanément le problème posé» par la baisse chronique du chiffre d’affaires du centre équestre «en subventionnant la régie». Ces 68 500 euros correspondent, explique la majorité municipale, au coût estimé du volet «enseignement», qu’elle considère comme un «service public» rendu aux jeunes qui souhaitent pratiquer l’équitation.
Mais dans ce cas, estime Alain Larrain, membre de Perspectives pour Royan et, accessoirement, ancien directeur des régies municipales et ancien directeur général des services (DGS) de la Ville, «cette activité doit être sortie du giron de la régie».
Philosophiquement, Alain Larrain assure ne voir aucun inconvénient à ce que l’enseignement soit financé par la collectivité.
En revanche, «il n’y a aucune raison que les autres activités de la régie, c’est-à -dire l’accueil des chevaux en pension et la restauration, soient financées par les contribuables».
D’où cette compensation financière dont la régie va bénéficier pendant trois ans.
Cette dernière a clos l’exercice 2012 avec un déficit cumulé de l’ordre de 200 000 euros, «malgré un abandon de loyer de 71 000 euros par la Ville (1)», souligne Michel Merle, à la fois conseiller municipal d’opposition, membre du conseil d’administration de la régie et adhérent de Perspectives pour Royan.
Le dossier vire à la querelle de chiffres et prend une tournure politique.
Les adhérents de Perspectives pour Royan, puisqu’ils ont visiblement la conviction que la Ville s’est montrée maladroite sur le plan juridique en votant ce qu’ils considèrent être une «aide directe», iront-ils jusqu’à saisir le tribunal administratif?