À regarder, en effet, les trois dernières années, le nombre de permis de construire n’est pas allé decrescendo. Et la ville dispose encore d’espaces immédiatement constructibles et même de réserves foncières pour s’urbaniser encore dans les années à venir.
Non seulement le nombre de permis de construire accordés à des projets de stricte construction immobilière – donc de création réelle de nouveaux logements – n’a pas baissé au cours des trois dernières années, mais il a même progressé, en ce qui concerne les demandes émanant de particuliers souhaitant réaliser un logement individuel : en 2009, 63 permis avaient été accordés dans ce cadre, un chiffre qui est passé à 72 en 2010 et s’est maintenu en 2011 (71 permis).
Numériquement, les permis accordés à des ensembles immobiliers sont, évidemment, beaucoup moins nombreux, mais ils impliquent la construction de la grande majorité des nouveaux logements créés à Royan.
«Si, dans le cas des permis accordés aux particuliers, la réalisation du logement est effective dans plus de 90 % des cas, les programmes collectifs pour lesquels nous accordons un permis ne sont pas toujours concrétisés», nuance Pascal Révolat, le conseiller municipal délégué en charge de l’urbanisme.
S’il faut chercher un frein éventuel à la construction à Royan, il est moins à chercher dans la surface foncière disponible que le prix évidemment élevé du mètre carré constructible.
En 2008, 157 000 mètres carrés étaient classés, au plan local d’urbanisme (PLU), en zone AU, soit constructibles.
Justement, cet espace venant à manquer, dans les années à venir, il sera prioritairement réservé à des projets d’habitat collectif.
À la fois pour que ces milliers de nouveaux habitants trouvent à se loger, pour que les zones naturelles remarquables soient encore protégées et pour cesser de «consommer» des hectares et des hectares de terres, les collectivités locales devront favoriser la création d’immeubles collectifs.