La maison de cognac La Gabare, dirigée par Guilhem Grosperrin, vient d’emménager dans ses nouveaux murs rue de Courbiac. Près de vingt ans après le départ de la grande maison Rouyer-Guillet vendue en 1987 à la compagnie de Guyenne, les effluves du précieux produit vont à nouveau titiller les narines des Saintais.
Et pas n’importe quels effluves si l’on considère que l’activité du nouveau venu se concentre sur la sélection et l’élevage de vieux cognacs.
Présente à Chermignac depuis 2004 dans des chais rachetés à la famille Vallein-Tercinier, cette société compte, avec ce déménagement et l’investissement d 1,2 million d’euros, passer un nouveau cap.
Mais pourquoi ne pas avoir décidé de rejoindre la ville de Cognac et sa prestigieuse renommée?
Et puis ça ne me correspond pas.
Il faut dire que l’intéressé n’est pas né avec une cuiller en argent dans la bouche et n’est pas issu d’une grande famille cognaçaise.
Lui qui a fait des études de commerce à Nantes et en relation internationale à Paris n’oublie pas non plus sa formation théâtrale.
Ce qui ne lui enlève pas le sens des affaires.
En huit ans, il a multiplié par dix le chiffre d’affaires de la maison Grosperrin.
Dans les anciens chais Martineau rachetés par la Sémis (Société d’économie mixte immobilière de Saintonge) pour y créer un village d’entreprises.
Je crois que six maisons de cognac ont occupé les lieux.
Raison pour laquelle il a contacté des artisans du coin pour le mobilier.
Parce que malgré tout, le cognac Jean Grosperrin, également distribué sous le nom cognac Le Roch, reste une marque de luxe et de collection.
«Notre empreinte reste le vieux cognac», insiste le chef d’entreprise qui a eu l’idée de lier l’histoire locale avec un produit un peu plus accessible sous la marque Mestreau. S