Le projet était dans les cartons depuis plusieurs années, mais voilà qu’il surgit en plein mois d’août! Et s’il fait parler de lui, c’est précisément parce qu’il ne fait pas l’unanimité. Ce projet, c’est celui de la gare multimodale de Royan porté par la Communauté d’agglomération de Royan Atlantique (Cara) et qui fait tousser des Royannais. Pour résumer, il s’agit de repenser toute la place et le parking de l’actuelle gare SNCF dans la perspective de l’électrification de la ligne de chemin de fer jusqu’à Royan et donc, à terme, de l’arrivée du TGV.
Ce qui devrait impliquer très logiquement une augmentation du nombre des voyageurs au départ de Royan.
Si cette gare, dite multimodale, ne verra pas le jour avant quatre ou cinq ans dans le meilleur des cas, le bouclage de son financement et la validation du projet devraient se faire avant la fin de l’année 2012, autrement dit avant quatre mois et demi.
La Cara, en collaboration avec différents partenaires que sont le Département, la Région, l’État et Réseau ferré de France (RFF), a donc travaillé sur la question, élaboré un projet qui devrait permettre, s’il est approuvé dans les temps, une subvention de 2 millions d’euros.
Là où le bât blesse, c’est que visiblement les plans sur la comète ont été tirés sans concertation avec les riverains et les commerçants du quartier qui sont pourtant les premiers concernés par ce remodelage du secteur.
Il s’agirait, notamment, d’aménager 17 quais pour les bus (il y en a une dizaine pour le moment), faire un parking longue durée payant de 250 places, un cheminement piéton.
Il n’y aurait que peu de stationnements courtes ou moyennes durées pour les usagers de la gare, les commerces et les riverains.
Et depuis quelques jours, une pétition circule dans les commerces du quartier de la gare.
À l’origine de la fronde, le directeur du magasin d’alimentation bio Le Beaupré, Nicolas Willmann (qui n’est autre que l’époux de Véronique Willmann, adjointe à la culture de Didier Quentin\u2026).
Son voisin, Cédric Clairand de L’Express Café, lui lui a emboîté le pas ainsi que plusieurs autres commerçants qui tiennent la pétition à disposition du public (300 signataires).
Pour eux, le parking payant avec une barrière, le nombre des quais de bus sont non seulement une aberration mais en plus, elles vont chasser leurs clients du quartier.
Ce n’est pas la peine de songer à ce développement si les bus ne peuvent pas stationner, plaide Jean-Pierre Tallieu, président de la Cara.
Si on doit refaire un autre dossier, il ne sera jamais bouclé avant la fin de l’année et nous aurons perdu notre financement.
Le député maire ne cache pas son hostilité au projet tel qu’il est, tout en reconnaissant qu’un aménagement de la place sera nécessaire. S