Les corneilles criardes traquées

Crosses à l’épaule contre corbeaux querelleurs. Drôle d’ambiance, mercredi soir, dans le quartier de Béligon, à proximité du parc de la Forêt. Sollicitée par le conseil de quartier du Bois et de la Forêt, la Ville de Rochefort a demandé à la fédération départementale des chasseurs d’entreprendre la destruction des corvidés du secteur. Criblée de plombs, une corneille à la robe noire brillante finit par choir dans les orties qui bordent le canal des Soeurs.

Il reprend sa planque sous les peupliers. À ses pieds, la corneille gigote encore.

«C’est infernal, surtout quand la nuit tombe», explique Patricia Béneteau qui, sur le pas de sa porte, rue de Béligon, assiste à la scène de chasse.

Des corneilles, il y en a toujours eu.

Au sortir du boulot, un résidant vient plonger sa canne à pêche sous les peupliers, à côté des iris d’eau jaunes.

C’est normal, c’est un peu la campagne ici.

La Ville a voulu reprendre la main car elle a constaté «des tirs sauvages et des boulettes de viande empoisonnées à proximité du parc de la Forêt, dont certains animaux domestiques ont été victimes», comme le déplore le conseil du quartier, dans son compte rendu de la réunion du 26 mars dernier.

Rejoint par un vieux monsieur, ancien chasseur, le couple de promeneurs continue à contempler le spectacle des corneilles affolées, au-dessus de la zone industrielle des Soeurs. S



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