Les eaux montent, oui mais…

photo T. V.
L île d’Aix est devenue, hier, le théâtre d’opérations scientifiques majeures. Inondé de soleil, l’adorable morceau de terre a accueilli une vingtaine de chercheurs rochelais de LIENSs (1) et quelques-uns de leurs confrères français, oeuvrant dans des spécialités différentes, liées à l’océanographie. Sur l’embarcadère, ce petit monde était réuni afin d’étalonner ses nombreux «instruments de grande qualité métrologique».

Autrement dit, des technologies de pointe permettant de mesurer ou d’interpréter les variations du niveau de la mer, si utile à la compréhension du climat.

Et tout cela parce que la mer monte, sans doute à cause de cette fichue fièvre climatique.

Il faut dire que les terriens, sauvés des eaux, ne se sont pas aperçus de l’élévation des mers du globe : 1,8 mm par an au cours du XXe siècle.

Pour le néophyte, cela peut paraître bénin.

Or cette augmentation annuelle a tout de même atteint 3,3 mm ces vingt dernières années\u2026 soulevant ainsi l’angoissante question du réchauffement planétaire.

Réalisés grâce à des appareils en orbite, les calculs de nos chercheurs impliquent donc un contrôle régulier des instruments de mesures embarqués à bord des satellites.

Un travail de fourmi, réalisé en collaboration avec l’Institut physique du globe de Paris, le Service hydrographique de Brest et le Laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales (Legos) de Toulouse.

Ce regroupement de compétences résulte des travaux réalisés par l’ex-étudiant rochelais Thomas Gouriou, fraîchement promu docteur en océanographie et physique.

Cela m’a permis de définir l’élévation du niveau de la mer ici.

À partir de cette date, c’est-à-dire depuis près de deux siècles, il a augmenté de 1,37 mm (avec une marge d’erreur de 0,08 mm) chaque année.

Autrement dit, l’océan ne monte pas si vite que cela à Aix, comparé à la moyenne mondiale (1,8 mm).

Compte tenu de la situation d’Aix, on m’a permis de bénéficier d’un véritable observatoire sur l île, où se trouve en permanence une station GPS, un marégraphe, une échelle de marées et une station météorologique.

La tendance va donc au-delà du pertuis d’Antioche. S



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