Moustache fournie, chapeau de poète et veste en cuir. A priori, Jacques Maret n’est pas à la tête d’une multinationale agricole. Éleveur d’un troupeau de bovins depuis seize ans, à Saint-Laurent-de-la-Prée, près de Rochefort, il s’est spécialisé dans le veau sous la mère. Une profession accaparante, qui n’empêche pas notre homme de mener son combat «pour la santé publique». Avec le soutien de Générations Futures, Jacques Maret s’est notamment lancé à l’assaut de Monsanto, le géant américain des produits phytosanitaires (voir le documentaire d’Arte, Le monde selon Monsanto).
En ligne de mire : le Roundup express, un herbicide vendu au grand public dans les jardineries.
Cette bataille, entamée en 2008, pourrait lui offrir un premier épisode victorieux d’ici quelques jours.
Car voilà deux semaines, à la suite d’un dépôt de dossier auprès du Conseil d’État, le rapporteur public a enjoint le ministre de l’Agriculture à réaliser un nouvel examen du désherbant, considérant qu’il contient des substances «actives».
Dans son courrier, nous avions compris qu’il n’avait rien à faire de nos questions.
» Ces fameuses questions brûlent pourtant les lèvres du Saint-Laurentais : «Pourquoi autoriser un produit dont la toxicité n’a pas été réellement testée? S