On connaît le Philippe Deblaise écrivain, moins le libraire.Et pour cause, ce dernier n’a pas pignon sur rue.Son antre, au premier étage d’une belle maison à colombages du centre-ville, est un lieu que seuls les initiés connaissent.Ses outils de travail : son téléphone et son ordinateur.«Je m’intéresse à toutes les époques, du XVe siècle jusqu’à aujourd’hui à condition que le livre soit épuisé ou rare», prévient-il.
Par exemple, vendredi dernier, il a vendu un livre datant du XVIe siècle parlant du dressage de chevaux.Le cheikh, docteur en histoire, possède un élevage de pur-sang arabes.
«Du coup, il m’a acheté une quantité importante de livres et il m’a chargé de lui constituer sa collection», confie le libraire qui se partage entre Saintes et Gémozac où il habite.
Voilà comment l’intéressé a été reçu en invité d’honneur sous le soleil de cet Émirat, du 14 au 27 novembre.«Chacun avait apporté les fleurons de ses collections», confie-t-il.
«On m’a récemment proposé un livre que je n’ai jamais eu entre les mains, le premier traité d’équitation écrit par un Français en 1598 et imprimé à La Rochelle par Pierre Haultin», raconte-t-il.S