La décision du secrétaire d’État aux Transports, Thierry Mariani, de déplacer ce remorqueur d’intervention, d’assistance et de sauvetage, à Dunkerque pour surveiller le Pas-de-Calais. Une parade trouvée pour compenser le désengagement britannique dans l’assistance en haute mer, sur cette importante route maritime. D’une part, parce que l’arrivée de l «Abeille Languedoc» marquait en 2006 la volonté de l’État de renforcer les moyens de sécurité maritime dans ces eaux, après les catastrophes du «Prestige» et de l «Erika».
D’autre part, parce qu’aucune alternative n’est proposée pour remplacer l «Abeille Languedoc».
De la Charente-Maritime aux Landes, des élus de gauche et de droite se retrouvent sur une même ligne : le golfe de Gascogne ne peut plus se priver d’un tel outil de sauvetage, quand bien même l «Abeille Languedoc» pouvait paraître sous-employée.
«Le Pas-de-Calais est dangereux, mais la sécurité du golfe de Gascogne ne peut pas reposer sur les seuls remorqueurs espagnols», note Dominique Bussereau.
Pas plus qu’elle ne saurait reposer sur l «Abeille Bourbon», le remorqueur d’assistance qui est basé à Brest, renchérit le Rochelais et président de la Fédération des industries nautiques, Jean-François Fountaine. S