A la Belle Epoque, le rapide du dimanche soir, tiré par une locomotive à vapeur de type 230, mettait un peu moins de sept heures pour relier Royan à Paris. Les rieurs avaient surnommé ce convoi «le train des cocus». Les femmes, comme on sait, sont devenues fidèles. Et les chemins de fer, autrement performants. Certes, les sièges du TGV qui s’ébranle tous les matins à 7h20 de Montparnasse ne sont plus tendus de cuir pleine peau, et le cigare est interdit dans les wagons modernes.
Juste pour filer comme le vent vers Niort, où nous attend le TER qui nous déposera à Royan, détendu et heureux, à 11 h 06 pétantes, après 3 heures 46 de voyage.
De fait, le train entre en gare de Niort avec à peine 17 minutes de retard, une assez jolie performance, par les temps qui courent.
Allons-nous tous devoir faire les cent pas pendant deux heures et demie, jusqu’au prochain départ ? Non, car la SNCF a affrété un car, c’est la bonne nouvelle de la matinée.
Quitte à faire du 70 de moyenne sur les lignes à grande vitesse, remettez-nous des vieilles locos avec des bielles fumantes et Jean Gabin aux manettes. S