Qu’il s’agisse d’un Julien Lepers pixelisé ou bien d’une miss météo diffusée façon cryptage cochonou du samedi soir, c’est peu dire que le passage à la TNT aura brouillé l’écoute dans l’agglomération rochefortaise. Six mois après l’instauration de ce «tout numérique» pourtant censé révolutionner la qualité autant que la réception de l’image, des milliers de téléspectateurs butent ainsi chaque soir sur l’écran noir de leurs nuits blanches. Face à d’obscures hypothèses prétextant, pêle-mêle, l’implication des antennes de la base aérienne, de l’émetteur de la Rochelle ou bien encore des radars équipant les cargos remontant la Charente, le maire de Rochefort a donc décidé de poser un ultimatum.
«La télévision reste un service public, or ici il n’est plus assuré, c’est inadmissible», a-t-il confirmé hier, racontant au passage ses propres déboires.
Répétant enfin ne pas comprendre la «précipitation» avec laquelle le basculement dans la TNT a été ici décidé, Bernard Grasset brandit même désormais la menace d’un dépôt de plainte contre l’État ou le CSA. S