La curiosité est un vilain défaut, prétend le dicton populaire. Et s’il est un «défaut» qu’entretien Gilles Ragot, c’est bien la curiosité. Historien de l’art de formation, il a toujours axé ses recherches «autour de l’architecture moderne, à partir de sa naissance, dans les années 1920-1930».
Cette spécialisation précoce a conduit Gilles Ragot, aujourd’hui enseignant à l’école d’architecture de Bordeaux, à devenir, en 1988, le premier responsable d’un centre d’archives initié par l’architecte Maurice Culot, déjà cofondateur à Bruxelles, en 1968, des Archives d’architecture moderne (AAM).
Sur des esquisses qui ne correspondaient pas du tout à l’image du Royan qu’on connaît finalement aujourd’hui.
Il réalise que la reconstruction de Royan, ville réduite à l’état d’un champ de ruines par les bombardements du 5 janvier et des 14 et 15 avril, aurait pu prendre une tournure esthétique diamétralement opposée à celle connue et visible aujourd’hui.
Matérialisation plus flagrante encore de ces visées architecturales classiques pour Royan, le boulevard Aristide-Briand.
À Royan, à l’exception du boulevard Briand et du front de mer, qu’on «habille moderne», les autres projets seront désormais marqués du sceau de cette architecture moderne d’inspiration brésilienne. Source