Il y a décidément quelque chose de pourri au royaume des reines de beauté. Car, alors que Geneviève de Fontenay défouraille chaque jour ou presque l’artillerie lourde pour flinguer ses canons coupables d’aller en costume d’Ève, voilà que la relève déserte les podiums.
Ainsi le traditionnel rendez-vous de Soubise, haut lieu printanier du crêpage de chignon charentais-maritime, ressemble-t-il à un «no miss s land» dix jours à peine avant le concours du Comité Miss France.
Sergent recruteur de la dame patronnesse au chapeau dans la région, Stéphane Rolland avoue son inquiétude autant que sa surprise face à l’absence de la moindre candidate déclarée au titre.
Depuis treize ans que je m’en occupe, c’est la première fois qu’une telle chose se produit, jusqu’alors les filles se bousculaient plutôt.
Au-delà d’un appel à d’éventuelles jolies têtes en l’air qu’il ne semble lui-même plus guère attendre, Monsieur Loyal a donc été contraint de réengager d’office la Miss sortante et ses deux dauphines.
Les Miss restent un «sommet d’élégance», contre-attaque le second, tandis que sa future ex-taulière (lire encadré) propose une nouvelle fois à ses détractrices d’aller «écarter les cuisses dans des émissions de téléréalité».
Mais de foires à la saucisse en courses cyclistes d’obscure division, le célibat à durée déterminée imposé aux Miss serait selon certains courtisans presque aussi dissuasif que celui des prêtres.
«Arrêtons ce genre d’arguments, ça ne dure qu’un an, et d’ailleurs même celles qui traînent des pieds finissent toujours par être ravies de se présenter», plaide l’organisateur.
Cruelle discrimination qui aurait ainsi suffi à recaler d’office Laetitia Casta, Brigitte Bardot ou Nicolas Sarkozy. Source