Les prélèvements en mer réalisés la semaine dernière ont dit que l’eau du large est contaminée par une phycotoxine dont la concentration dépasse la norme admissible pour la santé humaine. Qu’un coquillage la filtre et il mute en danger.
Mais ce voyant rouge peut exceptionnellement passer au vert si les ostréiculteurs parviennent à démontrer, par des analyses scientifiques, que l’indésirable diatomée n’a pas franchi les barrières des claires et des réserves d’eau des établissements conchylicoles.
Le scénario est limpide : si les huîtres de pleine mer devaient rester trop longtemps interdites à la vente, peut-être que celles stockées dans ces marais et dégorgeoirs permettront de sauver le marché pascal, une vente printanière synonyme de trésorerie à rentrer pour des entreprises exsangues.
Probablement 700 conchyliculteurs et pêcheurs à pieds professionnels, assis au bord du gouffre, dans une salle municipale de La Tremblade.
L’idée distillée pour tenter de rallumer une faible lueur, c’est de doubler la démarche du contrôle océanique d’Ifremer par une analyse de l’eau des claires.
Dans le protocole que les services de l’État et la section régionale devraient signer aujourd’hui, ne seraient donc susceptibles d’être expédiées que les huîtres provenant de claires épargnées, où elles sont stockées depuis plusieurs jours.
Question : un bassin submergé par Xynthia est-il épargné?
L’épisode de l’ASP est apparu en fin de maline (NDLR, la semaine suivant la tempête) et beaucoup d’ostréiculteurs ont fait boire leurs claires.
On ne peut donc qu’espérer que ces contrôles des claires nous soient favorables.
Sachant qu’il faudra deux analyses favorables consécutives pour autoriser la réouverture du bassin, au rythme actuel des contrôles et à condition que les analyses de cette semaine soient bonnes, aucun espoir de reprise ne peut être donné avant le… Source