Espagne, Portugal, Belgique. Le frelon asiatique poursuit son invasion de l’Europe à la vitesse de 100 km par an. Dernièrement, le chargé d’études au Muséum national d’histoire naturelle de Paris, Quentin Rome, est revenu sur le piégeage de printemps de ces insectes lors de l’assemblée générale du Rucher du Périgord à Coulounieix-Chamiers. Sommes-nous infestés par les frelons asiatiques en Dordogne?
Le frelon est un prédateur essentiellement des abeilles domestiques, mais on ne connaît pas son impact exact sur le déclin des abeilles.
On sait qu’au printemps il y a plus de 90 % de mortalité naturelle, à cause de la compétition entre les reines et l’impact des gelées tardives.
Une espèce qui est capable de survivre avec 99,9 % de mortalité, et qui se maintient, on ne pourra pas l’éradiquer comme ça.
Nous sommes condamnés à vivre avec le frelon asiatique? En général, les espèces invasives finissent par avoir une chute de population parce qu’il y a de la consanguinité, elles sont plus sensibles à la maladie et ont des problèmes de stérilité.
Sa proie préférée étant l’abeille, c’est là qu’il faut agir.
Donc poser des pièges là où il y a des ruches attaquées et détruire un maximum de nids à proximité des ruchers dans un rayon de 4 km, tous comme les nids proches des habitations.
Il y a eu des cas de personnes piquées de nuit, mais le frelon asiatique ne vole pas de nuit, seul le frelon d’Europe est attiré par les lumières.
Il y a eu des propositions de lois, ça réfléchit. Actuellement, le Muséum national d’histoire naturelle est missionné uniquement pour continuer le suivi de l’invasion et essayer de voir l’impact sur le reste de la biodiversité. S