La plus forte marée de l’été est pour ce matin 112 – 111 de coéfficients. Depuis le passage hivernal de la tempête Xynthia sur les côtes charentaise et vendéenne, les grandes marées réveillent des souvenirs désagréables. N’étant associées à aucune dépression sur le golfe de Gascogne, elles n’égratigneront pas les digues.
Les baïnes, ces piscines naturelles creusées par les courants entre la plage et les bancs de sable, peuvent se révéler piégeuses.
Les gens veulent revenir alors que le niveau de l’eau a monté dans les baïnes, ils perdent pied et risquent de se faire emporter par les courants.
Pour éviter les drames, les CRS positionnent des hommes sur les bancs de sable et d’autres en paddleboard dans les baïnes.
Si la houle devrait être modérée aujourd’hui dans la région (entre 1 mètre et 1,20 m), la force de la marée pourrait également rendre périlleux les rouleaux de bord, ce «shore break» qui casse directement sur le sable.
«Depuis le début de la saison, nous avons eu 630 accidents de ce type sur les postes sous responsabilité des CRS en Aquitaine, dont 120 accidents avec suspicion de traumatisme du rachis cervical», ajoute Thierry Village.
Le dernier danger tient au ressac sur la pente de la plage, qui est susceptible d’aspirer dans l’eau des baigneurs qui ne savent pas nager, des enfants en particulier.
Sur les 169 décès constatés en France dans la bande littorale, la Gironde en a déploré treize, la Charente-Maritime six, les Landes cinq et les Pyrénées-Atlantiques deux. Source