Pour cela, il a fallu tout apprendre sur une jeunesse paternelle peu commune dans le milieu. Car voici un petit immigré espagnol, chassé d’Almeria avec ses parents dans les années 20, finalement installé à Bagnères-de-Bigorre où, tôt reconnu pour sa voix naturelle, il intégrera les Chanteurs montagnards, une troupe partie conquérir le monde avec des chants bigourdans.
Voilà pourquoi, débutant sur le tard le solfège à Paris, Tony Poncet a connu une carrière trop brève, écourtée par la maladie.
Sur scène, on lui reprochait sa petite taille (mais il avait lui-même mesuré le corps embaumé de Caruso pour conclure qu’il ne lui manquait que deux centimètres!) et son jeu limité.
«Tony Poncet, une voix un destin» par Mathilde Poncé, éditions l’Harmattan. Source